Le temps
Et la vie devenue véloce court
A quatre pattes de velours
Lâche grenaille d'ombre
Métal taciturne
La vie compte le nombre
Fera-t-on un pas de plus un pas de moins
Pourquoi y-a-t-il un chemin sans escale
On meurt sans prévenir
Nous nous aimons tu vas mourir
La fontaine fêlée
Les sons éclos sous les sabots
La chance comme une brise
Brisée
Fallait-il tisser à longue journée ma Jeanne sainte ou bergère ?
Pourquoi n'avons-nous pas ce soir-là ri sur le pont de bois ?
Il aurait fallu
Toujours parcourir
Tes rues endimanchées de semaine en semaine
Toujours écheveler
L'écheveau de ton corps tourné comme une laine
Et le triangle noir de ton ventre pirate
Toujours partir en mer
O mon amour L’été
L’été comme une éternité
Vivre l'étoile comme une peur bleue
Vivre l'heure comme la rosée
Vivre la durée comme l'heure
*
* *