A Valérie
Valérie femme nocturne
Semblable à cette femme que chantait Neruda
Et fille de la terre
Comme Jeanne qu’on brûla
C’est ce jour la nuit de ton anniversaire
Quand ton regard éclaire les halos de la lune
Les voyelles de nuit t’emportent vers leurs rêves
Fantasque comme le vent
Pour qui te voit soudain
Changer avec le temps
Comme le jour s’éteint
Tu tentes mais en vain
De vaincre le nuage
Venu on ne sait d’où
Eteindre en ton visage
Secrète sous le teint
Cette lumière d’Août
Frileuse comme la fleur
Et fermée sous le poing
Quand menace le bonheur
La faillite des lendemains
Et quand les bruits du monde
S’éloignent comme des rires
Que l’on ne comprend pas
Quand s’étouffent les mots
Que l’on ne peut pas dire
Valérie tu le sais être seule avec soi
C’est être seule au monde
Valérie Valérie
Absente de ta vie
Es-tu perdue pour nous
Ou n’est-ce le contraire?
Chaque nuit c’est le jour de ton anniversaire
Présence inespérée qui naît de ton absence
O fille de la terre
Je crains que tu ne veuilles séduire par l apparence
Et l’ombre du mystère !
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