A Emeraude
Je te raconte l'orage
Où le chant brusque de l'oiseau s'arrache
Aux branches d'aube
Car
C’est la même tempête sais-tu que de chanter et de vivre
Il te faudra sais-tu des gestes
A peine plus lourds que deux cerises
Si tu veux que ta main caresse
Les choses comme une brise
Si tu veux jouer un jour avec les plumes de l'azur
Il te faudra quitter l'enfance des déluges
Et te laisser couler entre deux murs
De neige
Comme une luge
Il te faudra
Les choses que l'adulte adultère
Les cueillir d'un doigt comme en un tablier
Si tu veux qu'en cueillant
Le fruit
Soit inspiré de l’odeur de la Terre
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