Mes filles c’est la fête
Mes filles c'est la fête
Qui se fend
Sous l'offense
Du temps
Quand votre enfance expire
Et que la vie s'éclate en morceaux de soleil
La faiblesse des blés de vos yeux bleus s'éveille
Au grand jour de l'été qui fête son enfance
Soudain dans la plaine où
Vos rires débridés dénouent
La sauvage crinière des chevaux de la chance
Quand le drapeau des rires pavoise les collines
La vie n'est plus un rêve
Grappes gonflées de vignes
Sont vertes de la sève
Vergers déjà vengés des vendanges à venir
Mes filles, c'est la fête
Montez comme montagne
De rocher en rocher
De ruine en ruine
De clocher à clocher
Que les toits s'illuminent
O nuit de l'été
Nuit déshabillée comme folle compagne
Offerte aux baisers des lunes de montagne
Sous la pluie des fontaines
Aux places du village
C'est la fête foraine
Et lampions sont plus fous que danse des étoiles
Des tirs pour de rire
Déclenchent des peluches
De neige
Au pied des déballages
Les autos tamponnent
La nuit bleue
Qui fond en étincelles
Fureur de ciel
Qui pleut
Du rire de vos orages
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