L'ombre

 

L’ombre

 

 

Il n'est point de pays

Où rôde mieux la mort

Que là où le soleil tord

Les troncs des oliviers aux pentes des collines

Les bras des chênes verts et les tourments de vignes

 

Car la mort est mélange et d'ombres et d'odeurs

 

Le vert de l'olivier

Argent comme cendre

Le parfum gris

Des lavandes

 

O pierres transparentes

Qui précèdent nos pas impertinents

Sur les chemins qui cèdent

Au hasard

 

Quand le soleil éclaire

Chaque arpent de la terre

Qui ruse avec l'ombre habite son contraire

 

 

 

 

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