L’ombre
Il n'est point de pays
Où rôde mieux la mort
Que là où le soleil tord
Les troncs des oliviers aux pentes des collines
Les bras des chênes verts et les tourments de vignes
Car la mort est mélange et d'ombres et d'odeurs
Le vert de l'olivier
Argent comme cendre
Le parfum gris
Des lavandes
O pierres transparentes
Qui précèdent nos pas impertinents
Sur les chemins qui cèdent
Au hasard
Quand le soleil éclaire
Chaque arpent de la terre
Qui ruse avec l'ombre habite son contraire
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