Ta souffrance
Je me trompais
Quand je te nommais « mon essentielle »
C’était au temps où l’on s’aimait
Où l’on s’aimait innocents…
Mais quand est venu le temps
Que je te torture
Du don de la douleur
Qu’on ne partage pas
Les mots que je murmure
Entre deux souffles courts
Sont ceux qui crucifient :
Je n’ai rien à donner…
Tu n’es plus mon amour…
L’amour que tu donnes
Est donné sans retour
Tu n’es plus mon amour, ma femme ni ma vie
Tu es Celle que je prie
Le nom qui vient aux lèvres de ma plainte
Auquel je ne crois pas, et jamais prononcé
Je te le dis :
ma sainte…
Au moment du sacrilège
O toi la neige
Sur mon front
Avant que les frondaisons ne descendent…..
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