Orage intérieur
L'aurore des roses délictueuses
Se levait
Tu faisais
La roue autour de ma taille
L'iris avait ses lèvres bleues
L'éventail des ongles lacérait le dos des vagues
Cheminaient
De hautes tiges de bas en haut de nos corps
Où voyageait
Le souffle hybride d'une vie haletante
Des bouches brèves amorçaient des baisers
Des pupilles mouillées éteignaient nos éclairs
C'était l'orage
L'éclosion lointaine de beaux nuages fous
Nous remplit d'extase
D'invisibles échelles chavirèrent nos corps
Dans un grand gouffre d'herbe
Humide la toison des berges de nos rêves...
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