Tropique III
La mer ouverte aux horizons...
L'eau trembleuse
Cerne les seins d'une nageuse
Comme des îles
Ton corps est un exil
Où les muscles s'étirent
Les soleils aveugles enivrent les navires
Les mains délassées des caresses nocturnes
La violence au creux des joncs
Blessée
Et tes cuisses luisantes sillonnées de poissons...
Ton ventre enfoui d'herbe d'odeurs
Secrète aux profondeurs
Des blessures de corail
O négresse de lune
La baie s'étire à tes genoux
L'oraison de la nuit lente et rouge
S'allume.
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