Ta mort
Longtemps après je te salue
Ma mère
Tes yeux sont noyés perdus et la tendresse nue
De ton regard où
Je suis né grandi fleuri
Fléché transpercé attendri
Fragilisé
D'amour
Soudain cassé
Le jour
Où tu voulus mourir
Les fils sont brisés des tissus de sourire
Et les mains de caresse et les nattes de joie
Et les tresses du monde hamac de ma vie
Je t'ai perdu ma mère ne reste
Que l'horreur du regard horrifié par la mort
Et ta bouche tordue brisure de souffrance
Et cette mort énorme grotesque qui hurle de silence
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