Déconstruction
J'ai des liaisons métalliques avec le monde, non seulement à cause des menaces de lances mais plus encore à cause de l'enrouement des rouages et de l'érosion des résurgences.
Je n'ai jamais réussi à rester debout que sous le vent du défi, en équilibre difficile à cause des poussées contraires.
Il faut à peine un instant où le vent se relâche, où les contraintes s'allègent pour que la légèreté du risque l'emporte, jusqu'au vertige.
Il n'y a pas de digue, en rive de la mer, à marée montante.
Les ballasts jetés sur les huées de la houle sont les seuls guides de nos pas hasardés.
Après l'éclatement de quelque victoire, il semble toujours que l'échafaudage allié à l'ascension des murs puisse subir la servitude du démontage, sans dommage pour la construction et pour ainsi dire - serviteur qui n'a plus son rôle - libérant l'oeuvre.
Mais toujours l'oeuvre se déconstruit en même temps que la servitude disparait.
Toujours l'oeuvre se déconstruit
en même temps que la servitude disparait.
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