L’artisan que je suis
Je suis
En proie à la matière
Ce que dieu est au monde
L'artisan d'un mondeà refaire
Le bleu marié au vert
C'est la désespérance
O ne pouvoir jamais passer un bras de branche
Dans l'échancrure d'un ciel
Quand naturellement se penche
Sous le verre de ma fenêtre bleue
Le chant de la couleur d'un pin
C'est la désespérance
Pour l'artisan d'écrire un monde nu
Avant que je ne vienne
Le NU est habillé de vertu d'apparence
C'est la désespérance
Musique des couleurs est vaine
Et vain de peindre la sonore aurore
Des éveils naissants quand l'orange se meurt
Du bleu au vert allumant un nuage
Les couleurs sont perdues comme sperme se gache
Et les sons égrénés sont fous comme semence
C'est la désespérance
Du destin de créer
De construire
De détruire
Le monde dont l'obstacle est son éternité