Allage
(L'échange)
Les quelques Décembres dont la cendre
Est encor rouge
Ce n'est partout que feux éteints
Et vies que rien ne peut défendre
Les étalages s'achalandent de vies que l'on échange
Les chemins du long
Délaissement ne conduisent nulle part
Et les chevaux sont
Désespérés de soifs que rien n'étanche
Où sont
Les graviers des rires où l'eau coule en torrent
Et les multiples pas qui dévalent les pentes
Où sont
Les messes de l'enfance où l'encens monte au ciel
Et les fraîcheurs d'église de nos mains qui se cherchent
La rose de l'étoile nous atteint en plein coeur
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