Amertume

 

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Amertume

 

 

Le risque à la fin s'étonne de la résistance de l'homme.

Celui-ci s'enthousiasme,

se déchaîne,

puis s'échine.

L'homme a trop pétri de rêves, puis trop maculé de haine

ce qu'il aimait

ce qu'il trouvait beau.

 

L'engeance des rouages enrouée par l'usure

C'est la vie qui le tance, paternelle colère

Et l'enfant pleurerait, s'il savait encore faire

 

Mais l'homme, l'usage de ruser l'isole de ses larmes.

Plus rien n'est irrigué dans les canaux du ciel.

Et l'étincelle est reine du cerveau

Où les neurones s'en donnent - ils sont bien les seuls -

A coeur joie.

 

Pendant que

des vents salvateurs,

des fraîcheurs subites,

des trouées de ciel,

des langues de rivière,

des challenges de lune

des frisures d'hiver

Célèbrent de partout

La tempête d'enfance, le regard irrigué de l'animal fier,

- Femme folle d'amour -

Et le givre des lèvres qui s'irisent ensemble.

 

 

Il est enfermé dans sa ville.

Il est seul. Il parcourt.

 

 

La rue de l'amertume lui vient à la bouche.

 

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